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Remedios Varo est née à Anglés.Remedios VARO est née à Anglès, un petit village de la province de Gerona, en Catalogne, au nord de l'Espagne.

A cette époque, sa famille n'a pas de domicile fixe et se trouve dans ce village à cause de l'un des nombreux déplacements que son père, ingénieur spécialisé en ouvrages hydrauliques, effectue constamment en Espagne mais aussi au Maroc. Remedios est la seconde de trois enfants et l'unique fille. Durant les longs voyages, pour ne pas qu'elle s'ennuie, son père lui prête son matériel de dessin pour qu'elle puisse reproduire les croquis et plans des oeuvres qu'il doit réaliser. Il lui prête aussi ses livres d'ingénieur et curieusement l'enfant passe de longs moments à les feuilleter. Ainsi, sans s'en apercevoir Remedios prit goût aux mathématiques et au dessin, activités pour lesquelles elle démontra de grandes facilités. On retrouve dans ses peintures cette influence représentée par de complexes et fantastiques machines, mais aussi par une géométrie très précise des édifices qu'elle peint.(Le Flûtiste, 1955 , Trois destins 1956, Circulation en spirale 1962). A l'âge de sept ans, sa famille s'établit à Madrid. Sa mère l'inscrit dans un couvent de soeurs Carmélites. D'après un triptyque qu'elle peint (Vers la tour 1960, Brodant le manteau terrestre 1961, La fuite 1962 ), plusieurs années plus tard, l'on peut imaginer que ce couvent fut pour elle un monde régit par des règles sévères. Pour s'échapper de ce monde de classes, prières et labeurs manuels, Remedios, qui a un tempérament rebelle et rêveur, lit des livres d'aventures et de voyages. Elle écrit aussi de petites histoires fantastiques qu'elle cache sous le carrelage de son dortoir. C'est peut-être ainsi qu'elle commençât à imaginer cette vie secrète qui surgit des murs, du sol ou des meubles et que l'on retrouvera comme l'une des caractéristiques de son oeuvre (Harmonie 1962). En plus de sa nouvelle passion pour l'écriture, Remedios continue à dessiner. Elle remplit les murs de sa maison de personnages de comptes de fées : enfants, gentils vieillard, sorcières, serpents ... .Ces dessins démontrent qu'elle est très observatrice et qu'aucun détail ne lui échappe. Ce sens de l'observation se manifeste aussi dans plusieurs dessin qu'elle réalise à l'âge de quatorze ans. Les portraits de sa grand-mère et de sa mère démontrent une grande finesse et sensibilité dans le tracé. Lorsque Remedios termine ses études primaires, son père conscient de la facilité que possède sa fille pour le dessin, l'inscrit à l'académie de San Fernando, l'école des beaux arts de Madrid. Ainsi à quinze ans elle est admise à l'académie où durant plusieurs années elle suit un programme d'étude des plus rigide. Remedios, consciente que ses oeuvres manquent de personnalité propre ou d'unité, pense qu'il lui serait très enrichissant d'aller à Paris, observer le travail des surréalistes, qui représentent le monde comme ils le voient dans leurs rêves ou dans leurs fantaisies et non comme dans la réalité. Lorsque le mouvement surréaliste arrive en Espagne, par le biais de films, livres et peintures Remedios s'identifie avec ce courant artistique. Elle ne rêve plus que de se rendre à Paris, berceau du surréalisme. A 21 ans elle se marie avec un compagnon de l'académie et peu de temps après avoir obtenu son diplôme, les jeunes époux partent pour Paris. Ils y passent un an en contact avec divers groupes d'artistes. Chargé d'énergie créatrice ils retournent en Espagne, mais cette fois à Barcelone dont l'ambiance artistique ressemble plus à celle de Paris. Peu de temps après, Remedios se sépare de son mari mais reste à Barcelone où elle s'est liée à un cercle d'artiste surréaliste. En 1936, la guerre d'Espagne éclate. C'est à cette époque qu'elle rencontre le poète Français Benjamin Péret, qui deviendra son deuxième époux. Avec lui elle retourne vivre à Paris où elle s'inspire d'amis artistes et s'essaye à différentes techniques. Sa relation avec le groupe surréaliste Parisien est interrompue par la seconde guerre Mondiale. En 1940, les allemands entrent dans Paris, et comme beaucoup d'autres Remedios doit se réfugier dans une autre ville puis dans un autre pays. Fin 1941 elle arrive à Mexico avec le désir de trouver un lieu paisible où vivre. Elle dira à propos de Mexico : "Soy más de México que de ninguna otra parte Es en México donde me he sentido acogida y segura"(Je suis de Mexico bien plus que d'ailleurs... C'est à Mexico où je me suis senti accueillie et protégée.) Six ans après être arrivée à Mexico, Remedios se sépare de son second époux. Elle s'en va au Venezuela où vivent sa mère et son frère aîné. Elle y reste plus d'un an. A son retour au Mexique elle se dédie complètement à la peinture, grâce à l'aide d'un ami, qui sera son compagnon pour le reste de sa vie. Il y a deux étapes dans l'oeuvre de Remedios VARO : l'Espagnol-Parisienne dont il reste très peu d'exemples, et la Mexicaine représentée par les toiles que nous connaissons. C'est à Mexico qu'elle réalise donc son oeuvre la plus importante, celle qui la rendra unique et célèbre.

Sa méthode de travail consistait premièrement à imaginer jusqu'au moindre détail du tableau qu'elle allait peindre. Puis, faire des dessins très méticuleux de ce qu'elle avait imaginé. Pour obtenir un maximum de détail elle employait des modèles vivants, des encyclopédies ou divers objets. Une fois les dessins terminés, elle les calquait sur une toile préparée avec un fond blanc. Après elle appliquait de fines couches de peinture à l'huile et enfin un vernis. Elle obtenait ainsi de délicates et lumineuses superficies de couleurs, auxquelles, avec un pinceau composé d'un brin de soie, elle ajoutait de minuscules détails. Finalement, au moyen de légères égratignures elle faisait ressortir le fond blanc, obtenant ainsi les touches de lumières qui rendent ses tableaux éclatants. C'était un énorme travail, mais qui donna à son oeuvre une signature personnelle et incomparable. La production de Remedios VARO ne fut pas très importante, environ 140 toiles, mais suffisante pour lui donner la célébrité. La totalité de son oeuvre fut vendue à des collectionneurs particuliers au fur et mesure de sa réalisation et parfois même avant.

Remedios VARO mourut en 1963, alors qu'elle n'avait pas encore 55 ans. Son corps repose au cimetière Jardín, dans la ville de Mexico.

  • Cette biographie est extraite et traduite du No. 10 de SABER VER (édition Mexicaine.) consacré à Remedios VARO.


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